Pour ne pas sombrer
Je m’accroche aux branches du
Camélia en fleur
Catégorie : Ecrits Page 1 of 5
Rage du carnage
Des laissé·e·s pour contre
Qui laissent leur plumage et leurs rêves sur le carrelage
*
Rage du chantage
Des nantis biens pensants
Qui fait barrage aux espoirs, aux possibles, au voyage
*
Rage du broyage
De nos corps aliénés
Qui nous agenouille dans l’ombrage invisible du mirage
*
Rage de l’abattage
De nos droits à la vie
Qui nous prend en otage entre gazage et servage
*
Alors,
On s’engage
On casse la cage
On fend le voilage
On rend hommage à nos ainé·e·s pas si sages
*
Un voyage sans retour
Un mariage de lutte
Un orage d’été
Une majestueuse fête
*
Vers l’abordage d’un nouveau rivage.
Il est plus facile
De laisser les mots flotter
Que de les écrire
J’ai beaucoup de mal à me concentrer en ce moment.
Ma mémoire fuit avec les mots.
J’ai travaillé sur un univers solar punk, sans arriver à en dégager une histoire. Puis j’ai commencé une nouvelle, mais chaque lettre s’écrit dans la sueur et le sang.
Je ne désespère pas. Même si tout est encore confus, l’écriture trouvera bien son chemin.
La brume tournoie
Et recouvre mes pensées
De givre argentée
Accrochée aux pieds
La fatigue telle une ancre
Au fond de la mer
Accueillir ses peurs
Dans la lumière tremblante
De ses vérités
Le temps file entre les doigts. L’automne est là. La baisse de luminosité, aussi.
Le temps est précieux. Et volatile.
Depuis la fin du télétravail à 100%, je n’arrive plus à écrire tous les jours. Je pars à 7h30 et je reviens à 18h30 au mieux. 11h de ma vie qui s’effrite en poussière.
J’ai plein d’envies d’articles. Des thèmes qui tournent dans mon crâne et où l’écriture me permettrait de clarifier les idées qui nagent dans le marécage de mon cerveau. J’aimerai écrire les raisonnements, les réponses après-coup, les coups de gueules et les coups de cœur.
Mais je préfère passer le peu de temps que je vole à travailler des textes de fiction.
En voici un.
Il s’agit d’une nouvelle se situant dans un monde dystopique où l’écriture est interdite. Elle parle de deuil et de révolution intérieure qui fait écho à la lutte collective.
C’est ma première nouvelle “finie”. J’espère qu’elle vous plaira, malgré ses défauts.
Mon cœur se fendille
En ne trouvant que ton ombre
Comme écho de vie
L’odeur entêtante
Du thym et de la sarriette
Sur les rochers rouges
Je suis fatiguée
De ménager des égos
Surdimensionnés
Dois-je préciser qu’il s’agit d’égos masculins ?