Le Dieu d’Automne et d’Hiver est un roman de fantasy écrit par Pauline Sidre. On y suit Helkeziro, le dieu de la justice et de la vengeance dans son enquête pour résoudre un meurtre : celui d’un valet immortel, assassiné par statufication. Or, le seul monstre qui en était capable a été tué par Helkeziro lui-même, alors qu’il n’était qu’un simple humain. A moins que ses souvenirs soient déformés avec le temps et que le monstre qui a poursuivi – et tué – sa famille soit encore en vie ?
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Avant de commencer la chronique en elle-même, un aveu : j’aime beaucoup les romances. Je dévore les shojos, j’en regarde quand personne n’est là pour m’espionner? Adolescente, j’ai lu à peu près toutes romances vampiriques de la bibliothèque avant que la série de livre Twiligh soit connue (que je n’ai découvert que fin lycée, shame on me). J’ai d’ailleurs plutôt apprécié cette dernière (sauf la fin, trop creepie). Je suis même en train d’en écrire (fin, disons, j’essaie… mais c’est un autre sujet).
Sweet Harmony est un roman de Science-Fiction écrit par Claire North. L’histoire se passe dans un futur proche, où les nanotechnologies sont omniprésentes, que ce soit pour des raisons de santé, par exemple pour fluidifier le sang afin d’éviter les AVCs, ou pour des raisons esthétiques par des changements corporels, comme avoir un ventre plat.
La Sphère est un roman de science-fiction écrit par Alexiane de Lys. Dans un univers où un virus a décimé tous les hommes, Noria, une mannequin de lingerie, est entraînée par sa meilleure amie dans la Sphère, une attraction de simulation de mondes virtuels. Elles choisissent de participer à l’attraction de toute dernière génération : l’immersion dans un vaisseau générationnel où les hommes n’ont pas disparus. Quand elle se réveille dans la simulation, rien ne se passe comme prévu : elle évite de peu un accident mortel, des douleurs de toute sorte la travaillent et un homme laisse des messages menaçant chez elle… Plus étrange, elle est la seule à se souvenir de la vie hors de cet univers factice…
Petite aparté (pas si petit):
J’ai dérogé ici de ma règle d’airan de ne lire que de la fiction écrite par des femmes. En effet, Aiden Thomas est un homme se présentant comme trans. Est-ce cohérent d’inclure les hommes trans dans mes critères ? Je réponds à cette question par l’affirmative.
L’Arpenteuse de rêves est un roman young-adult de fantasy écrit par Estelle Faye. Depuis ma lecture des Révoltés de Bohen, cette autrice fait partie de mes choix sûrs, qui ne pourront pas me décevoir. Ma lecture de l’arpenteuse des rêves me confirme cette théorie.
Le Clairvoyage est un roman jeunesse de fantasy écrit par Anne Foukhari. On y suit Clara, une fille de 12 ans, qui est envoyé chez son oncle après le décès de ses parents.
Afterlove est un roman d’Urban Fantaisy de Tonia Byrne. On y suit Ash, une jeune fille de 16 ans vivant à Birghton, une ville au sud de l’Angleterre, au bord de la mer. Après des années de déconvenue, elle rencontre par hasard la femme de sa vie, Poppy, avec laquelle elle vit le grand amour. Mais voilà, Ash meurt quasiment au milieu de roman et devient une grande faucheuse, celle qui amène les âme des mort·es jusqu’à la barque de Charon. Sauf qu’Ash n’est pas d’accord, ce n’est pas la mort qui la séparera de son grand amour.
J’ai écrit une première version de ce texte.
J’ai attendu.
Puis j’ai relu.
J’ai compris que je n’étais par Audre Lorde.
J’ai tout effacé et réécrit.
***
Voilà, j’ai développé un trouble bipolaire. J’écris « développé » car je n’avais jamais fait de crise (hypo)-maniaque avant noël 2022. Des dépressions se sont suivies à la queuleuleu depuis ma fin d’adolescence, sans phase intense de speed.
Le point positif de tout ça est d’enfin savoir pourquoi je me sens mal depuis des années. Ce n’était pas que dans ma tête. Fin si. Fin on se comprend. Comme certaines personnes le racontent, poser un diagnostic m’a permis d’avoir l’impression de pouvoir maîtriser ce trouble. Pas guérir, non. Vivre avec.
Et donc je suis folle. Bien sûr, je m’en doutais un peu. Vivre dépression sur dépression déclenchées par des causes plutôt minimes indique que quelque chose déconne un peu dans son cerveau.
Folle par cycle.
Folle à vouloir en crever pour avoir l’impression de ne pas arriver à *performer* au travail.
Folle à vouloir se laisser entraîner dans une danse folle folle folle à tournoyer rire jongler courir chanter danser aimer.
Ou peut-être que la folie vient de ce monde qui crée des cassures dans les gens ? Concrètement, le capitalisme, le sexisme, le racisme sont des terreaux fertiles pour, si ce n’est les éviter, aggraver les folies, les rendre (plus) difficiles à vivre.
Par exemple, comment ne pas être dépressive quand on vit dans une chambre de douze m² avec un néon grésillant au plafond et des pâtes au fromage à manger pour les deux prochaines semaines ? Ou quand on se retrouve seule à gérer un bébé qui nous réveille toutes les deux heures ? Comment ne pas être stressée dans un monde où priment libéralisme et de productivité ? Ou quand on ne sait pas si son fils reviendra vivant d’un contrôle de police ?
La fin des systèmes de domination est une nécessité.
Mes troubles sont la toile de fond de toute mon année 2023, avec cinq mois d’arrêts, trois dépressions, une crise suicidaire et une manie.
Je m’en sors bien.
Forcément, mon implication dans les milieux militants en a pâti. Comme je le dis souvent, quand on est mal, on milite mal. Du moins de ce que j’ai observé de ma longue (lol) expérience militante.
J’ai donc passé en arrêt une bonne partie de la lutte contre la réforme des retraites. La conclusion de ces six mois de combat et de ces millions de manifestant·es ? Que, malgré une mobilisation extraordinaire, la grève a été peu suivie. Et c’est la grève qui fait plier les patrons. En ça, l’auto-organisation entre collègues est nécessaire pour créer un rapport de force contre les patrons et toustes celleux qui nous écrasent et préparer une société sans capitalisme. En bref, rejoindre les syndicats. Sur le côté révolutionnaire du syndicat, ce n’est pas moi qui le dit mais la Charte d’Amiens, dont se réclament la CGT, Solidaires, la CNT…
J’ai participé en pointillé au groupe anarchiste dans lequel je milite, prise entre déceptions et syndrome de l’imposteure. Il paraît que mon avis est biaisé, donc j’attends de voir. J’ai envie d’apprendre, de lutter, de créer. De féminisme, aussi.
Mon premier arrêt a été une période féconde, avec de nombreuses nouvelles écrites, qui attendent sagement dans leur dossier que je les reprenne. Un jour, peut-être. Une plus ancienne a été sélectionné finaliste par un concours sur le fantastique et un poème par un concours sur le thème de la frontière. J’ai les deux recueils dans ma bibliothèque pour me prouver à moi-même que, oui, j’y suis arrivée.
Les six derniers de l’année ont été mois évidents. La dépression, le trou gris d’eau boueuse dans lequel on se noie, rend difficile la création.
Grâce au challenge de l’Imaginaire (pour s’inscrire à l’édition 2024, c’est ici), je me suis astreinte à rédiger (un peu à l’arrache, je l’avoue) des critiques de livres de façon régulière. Je pense que ce sera l’activité principale du blog car je souhaite diriger mon temps d’écriture à mes textes. Je travaille actuellement sur une romance un poil clichée, mon shojo comme je l’appelle. Ce roman sera un de mes objectifs de cette année (et de celle d’après probablement).
Le blog a plutôt bien fonctionné cette année, en particulier de vieux posts. Les trois articles les plus vus sont :
- Slogans contre les violences policières et la loi “Sécurité globale”
- Questions trans : Femmes, utérus et lieux non mixtes (en relisant, je pense que je n’aurai pas écrit certaines choses de cette façon. Ça doit être l’expérience de l’âge)
- Nef, anthroposophie et écolo-ésotorisme
En fait, je triche. L’article le plus vu de cette est celui annonçant la pause estivale du blog. J’en conclus que les robots aiment la montagne.
Une autre conséquence de ma dépression estivale est l’échec de mon mini jardin de balcon qui n’a pas donné grand chose, coincé entre une invasion d’araignées rouges (encore elles…) et mon incapacité à m’en occuper correctement. Malgré tout, certaines plantes ont plutôt bien résisté : piment, belle de nuit, ipomée, bourrache, basilics, ma fidèle ciboulette, thym et capucines. Je vais essayé d’adapter mes semis en fonction de ce retour d’expérience. Et puis j’ai envie de fleurs. Étonnamment, mon jasmin étoilé est un peu reparti, ce qui m’a permis de faire le deuil de mon chèvre-feuil qui me suivait depuis sept ans.
Comme l’année dernière, j’ai beaucoup marché, entre un séjour à Briançon et mon périple cévenol. J’aime marcher. En fonction de son envie, ces randonnées courtes ou non peuvent être des moments de dépassement de soi, de partage, d’ouverture à la beauté, de communion avec soi-même et de créativité.
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Marchant funambule
Sur la crête d’une dune
Un pas après l’autre
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Ne jamais oublier la beauté d’un coucher de soleil, la main chaude d’un·e amant·e, l’odeur d’une fleur ouverte, une musique qui vous entraîne.
Que votre année 2024 soit belle.
« Erreur 404 » est un roman de SF considéré comme du « Young Adult » d’Agnès Marot. L’histoire se passe en 2099, dans un univers où monde réel et virtuel se mélangent grâce aux puces implémentées dans le cerveau des gens et où les personnages de jeux vidéos sont conscients et leurs droits reconnus (même les PNJ!).