Catégorie : Féminisme et militantisme Page 1 of 4

Le syndrome de la mauvaise militante

J’ai un aveu à faire : je suis une mauvaise militante.

Les personnes concernées ont-elles toujours raison ? Partie 2 Sur l’essentialisation des personnes dominées

Avant-propos

J’ai écrit cette réflexion pour poser par écrits des interrogations suite à un constat d’une tendance, dans certains milieux militants, à donner un blanc seing aux personnes dès qu’elle fait partie d’une classe dominée, quitte à fermer les yeux sur des pratiques violentes. Cette réflexion tient beaucoup des discussions que j’ai eues et entendues avec des militantes féministes. L’écart entre violences légitimes et violences non légitimes me questionnent beaucoup, je pense que je ferai un jour un billet dessus. Plus intimement, ce texte a aussi comme but d’augmenter ma dissonance cognitive en tant que dominante dans certains systèmes de domination. Il y a des écarts entre la théorie – ce que j’aimerai faire – et mes faits et gestes réels, mes petites lâchetés, mes compromis.

Ce billet sera divisé en deux parties :

  1. L’importance d’écouter les personnes dominées
  2. Sur l’essentialisation des personnes dominées (cet article)

Les personnes concernées ont-elles toujours raison ? Partie 1 L’importance d’écouter les personnes dominées

Avant-propos

J’ai écrit cette réflexion pour poser par écrits des interrogations suite à un constat d’une tendance, dans certains milieux militants, à donner un blanc seing aux personnes dès qu’elle fait partie d’une classe dominée, quitte à fermer les yeux sur des pratiques violentes. Cette réflexion tient beaucoup des discussions que j’ai eues et entendues avec des militantes féministes. L’écart entre violences légitimes et violences non légitimes me questionnent beaucoup, je pense que je ferai un jour un billet dessus. Plus intimement, ce texte a aussi comme but d’augmenter ma dissonance cognitive en tant que dominante dans certains systèmes de domination. Il y a des écarts entre la théorie – ce que j’aimerai faire – et mes faits et gestes réels, mes petites lâchetés, mes compromis.

Ce billet sera divisé en deux parties :

  1. L’importance d’écouter les personnes dominées
  2. Sur l’essentialisation des personnes dominées

Des petits pas, des petits pas…

Avant-propos : j’ai hésité à publier cet article car, syndrome de l’imposteure n’aidant pas, je ne participe à aucun collectif écologiste faute d’énergie. Je me dis qu’il reste intéressant, mais l’objectif n’est en aucun cas de donner des leçons, juste de présenter la stratégie qui me semble la plus pertinente.

Vous vous rappelez des manifestations pour le climat ?

Où on criait : « on est plus chaud, plus chaud, plus chaud que le climat » ou encore « des petits pas, des petits, ça suffit pas ». Et puis on avait nos pancartes « destroy patriarchy, not the climat » ou bien « l’écologie sans lutte des classes, c’est du jardinage », « sauvez la planète, mangez un riche ! », …

Qu’est-ce que le féminisme ?

Petite précision : j’ai commencé à écrire cet article avant que les militantes anti-trans s’auto-définissent « femellistes » et rejettent le terme de « féministes ». J’ai décidé de publier cet article car il me permet tout de même de poser certaines bases que je trouve importantes.

Féminisme : un terme, des définitions

Qu’est-ce qu’être féministe ? Vu les flots de boue twiterresque dont la source est une personne se définissant comme féministe, c’est une question qui tourne dans ma tête depuis quelques temps. Et comme souvent, je souhaite poser mes réflexions sur papier (virtuel) pour alléger mon cerveau.

#Syndiquez-vous : pistes de réflexions

J’ai beaucoup vu tourner l’hashtag (ou croisillon) #SyndiquezVous, moi-même l’ayant utilisé à plusieurs reprises. De ma toute petite expérience, se syndiquer n’est ni évident, ni suffisant. Le but de cet article est de tracer quelques pistes pour aider à intégrer un syndicat.

Comment être un bon allié féministe ? 2

Dans cet article, je rappelais que pour être un bon allié féministe il fallait en premier lieu arrêter d’agresser des femmes (et maintenant, j’ajouterai les autres minorités de genre).

Comme je suis gentille, voilà un deuxième conseil pour être un bon allié féministe : arrêtez de soutenir vos potes agresseurs dans leur stratégie d’agresseur.

Pour de vrai.

Arrêtez de lui trouvez des excuses.

Arrêtez de le plaindre.

Arrêtez de vous référer à sa santé mentale déclinante depuis que sa victime a trouvé le courage de sauver sa vie à elle.

Arrêtez de vouloir le réintégrer dans les cercles sociaux qui l’ont chassé.

Arrêtez de vous référer à ce type devant ses victimes.

En bref, arrêtez de préférer la douce garantie d’un cercle social solidaro-viriliste à la vie de femmes et de minorités de genre qui ont été bousillées.

Si vous ne stoppez pas votre solidarité viriliste envers les agresseurs qui vous sont proches, vous faites partie du problème.

Je ne dis pas que c’est facile. Je dis juste que c’est nécessaire.

Oh, vous pouvez remplacer « pote » par membre de votre famille. Ça marche aussi.

Post-scriptum :

A force de croiser des personnes très au fait des théories féministes mais qui l’utilisent pour tisser leur emprise sur des femmes ou qui ne voient pas l’incohérence à soutenir des agresseurs plutôt que leurs victimes, j’aimerai rappeler ce qu’écrivaient Paola Tabet et Nicole-Claude Mathieu quarante ans auparavant: le patriarcat s’appuie (entre autres) sur l’ignorance des femmes et autres minorités de genre sur comment les hommes imposent leur domination. Les théories féministes permettent aux femmes et autres minorités de genre de comprendre les mécanismes du patriarcat et de s’armer contre. Les dominants n’en ont pas besoin. Beaucoup savent très bien comment ça marche.

Pour aller plus loin

Échos de grève. Partie 2 : semi échec, organisation et révolution

Un semi-échec

Ça l’air simple, vu comme ça. On se met en grève, et pouf, augmentation de salaires !

Bah, non, en fait.

J’ai écrit plus haut que certains des sites de ma boite ont fait grève pendant une dizaine de jours pour au final obtenir une augmentation de 2,8 % pour toute la boite. Si on fait les comptes, l’augmentation couvrira les pertes liées à la grève qu’au bout d’un an. Et 2,8 %, c’est tout juste l’inflation de 2021 !

Alors, pourquoi ce semi-échec ?

Échos de grève. Partie 1 : la grève, ça marche

Avant propos

Tout ce qui suit est tiré de ma toute jeune expérience syndicale (de 1 an et des poussières), que je souhaite quand même partager. Car je pense que c’est important de démythifier les syndicats. Donc, forcément, mes analyses peuvent être limitées et mes points de vue biaisés.

Comment être un bon allié féministe ?

Déjà, arrêtez d’agresser et de violer.

Vous pourriez être un type sympa, qui connaît sur le bout des doigts ses privilèges et les mécanismes de domination.

Vous pourriez être engagé dans une association féministe.

Vous pourriez être un grand défenseur de vos camarades femmes dans votre organisation ou dans votre entreprise.

Vous pourriez écrire des bouquins sur le patriarcat ou être un spécialiste reconnu dans les études de genre.

Si vous agressez et violez des femmes, même une, et même si elle a eu un jour envie de faire l’amour avec vous, vous êtes un agresseur qui profite de sa position sociale pour avoir le beurre (le capital sympathie dans les milieux progressistes) et l’argent du beurre (le droit de considérer les autres comme des objets à votre guise).

Ne violez pas et n’agressez pas.

C’est la base.

Après, on pourra discuter du reste.

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