Attention : ce livre, et donc ma chronique, aborde des thématiques liés à l’esclavage et la déshumanisation.
La monture est un roman de science fiction de Carol Emshwiller. Le monde a été envahi par des extraterrestres, les Hoots, qui utilisent les humains comme montures pour compenser leurs faibles jambes.
La fileuse d’argent est un roman de fantasy écrit par Naomi Novik. On y suit plusieurs personnages, mais trois sont principaux : Miryem, préteuse sur gage, Wanda, une fille de ferme et Irina, une fille de duc. Les destins de ces trois femmes vont s’entremêler pour tisser une histoire commune. Ce sont aussi trois femmes qui décident, chacune à leur façon, de dire « non ».
La chute de la maison d’argent est un roman d’urban fantasy, se passant à Paris dans un univers parallèle au nôtre. Dans ce monde, des anges déchus tombent régulièrement du ciel. Ces déchus sont source de magie, et sont autant craints que recherchés pour leurs os, peau et autres morceaux de corps qui servent aux humains pour créer des sorts. Paris en ruine est divisée en maisons plus ou moins puissantes. La maison aux flèches d’argent qui règne sur l’île de la Cité a perdu de sa splendeur depuis la disparition de son chef Etoile-du-matin (plus connu sous le nom de Lucifer). Sa chute sera plus rude quand Philippe, un ancien immortel de la cour de l’empereur de Jade, délivrera une malédiction sur la maison.
La trilogie de Daevabad est une trilogie (!) de fantasy se passant dans un univers moyen-oriental. L’histoire commence dans le Caire du XVIIIe siècle. Nahri est une jeune femme survivant par des petits larcins. Elle possède un don pour guérir et rêve de devenir médecin. Cependant, un soir, elle organise une arnaque basée sur une sorte d’exorciste, mais qui se passe mal : elle appelle Dara, un guerrier djinn de 1 400 ans, qui lui-même attire des démons autant millénaires que lui, des éfrits. C’est le début d’une fuite vers la ville djinn de Daevabad, en compagnie de Dara.
« Journal d’un AssaSynth – Défaillance système » est un très court roman écrit par Martha Wells. Il est à la croisée du planet opera et du cyberpunk. On y suit une SecUnit, un androïde de sécurité, clone modifié corporellement connecté et armé, qui est envoyé par une entreprise de courtage comme garde du corps. Sa mission dans le roman est de protéger un groupe de personnes venues explorer une planète pour trouver des ressources.
Le point fort de l’histoire est lae narrateurice, cet être agenre pas tout à fait humain qui se surnomme l’AssaSynth. On apprend très vite qu’iel a piraté son module de supervision – de très mauvaise facture, et qu’iel possède donc un libre arbitre, contrairement à ses pairs qui sont sous contrôle strict de la compagnie.
Ce n’est pas um grand·e héro·ine, super combattant·e, sombre et ténébreux·se. Non, iel aime regarder les dramas et souhaite en faire le moins possible au travail. Iel est mal à l’aise avec les humains, et iel est drôle, comme quand iel commente la radinerie de sa boite qui fait des économies sur tout ou les combats entre unités SecUnits comme elle.
Pourtant, iel répond présent·e quand les humains qu’iel doit protéger sont mis en danger. L’action est bien là, où la négligence de l’entreprise de courtage ne peut expliquer tous les bugs mettant en danger les explorateurices. Entre attaque de la faune, combats entre SecUnits, piratages, nous sommes vraiment servi·e·s en termes d’action.
Un petit mot sur les explorateurices. Je les ai trouvées très réalistes dans leurs interactions : la méfiance de Gurathin envers SecUnit, le leadership de Mensah, les tentatives maladroites de contact de Ratthi. On sent une entente certaine entre les membres, et on a envie d’en savoir plus sur leur monde.
Le côté cyberpunk est bien présent : omniprésence des réseaux, humains modifiés, êtres synthétiques cyborgs et armés, grosse entreprises omniprésentes. Mais les côtés sombres et glauques propres à ce genre sont absents, tout comme la critique du techno-capitalisme, qui me semble inhérent à ce genre (mais je ne suis pas du tout une spécialiste). L’univers développé semble une extension du nôtre, mais, contrairement à notre monde, les individu·e·s réussissent à négocier avec ces grosses entreprises de courtage. J’aurai apprécié un peu plus de recul sur ces aspects.
Par ailleurs, l’histoire est tellement courte, que c’en ai légèrement frustrant. Heureusement, ce roman fait partie d’une série, dont j’espère lire la suite.
En bref, une lecture facile, plein d’humour et d’actions, avec un·e narrateurice que j’apprécie et que j’ai hâte de retrouver dans les prochains tomes.
Note 1: cette chronique a été écrite dans le cadre de la 11e édition du « challenge de l’Imaginaire » lancée par la blogueuse de « Ma Lecturothèque ». Merci à elle pour cette idée
Note 2 : Le podcast Vortex & Rotative a fait une revue de ce roman, que je conseille, plus centré sur le système de genre du roman.
Point d’attention : cette chronique parlera de violences, dont de violences sexuelles.
L’incivilité des fantômes est un roman de space opera écrit par Rivers Salomon. Il raconte l’histoire d’Aster dans un vaisseau générationnel, le Mathilda. Ce vaisseau est régi par une société de castes très hiérarchiques et strictes, mêlant allégrement sexisme et racisme.
La série Saga est un comic de space opera, dont le dixième tome est sorti fin 2022 (tome lu cette année). La série est toujours en cours. L’histoire se passe dans un univers quasi sans limite où une planète, Continent, et son satellite, Couronne, se font la guerre à travers d’autres mondes depuis des années et des années.
Cette année, j’ai décidé d’être plus exigeante en terme de lecture, que ce soit pour le genre des auteurices, mais aussi du contenu en lui-même. Il y a beaucoup trop de chefs- d’œuvres, de livres remue-ménages pour perdre du temps sur des bouquins pour lesquelles je n’accroche pas ou qui ne me touche pas d’une manière ou d’une autre.