Solaire. C’était peut-être qui définissait le mieux leur hôtesse, lumineuse dans sa robe vaporeuse jaune canari. Elle était le centre d’un groupe d’hommes, charmeuse au possible, drôle, belle. Azza pouvait comprendre l’envie de s’enfermer avec elle quelques heures pour explorer chacune des courbes de cette fameuse duchesse. Presque tous les hommes étaient sous emprise, absorbant chacun de ses gestes, chacun de ses mots. Presque, car l’homme à la droite d’Anila de Seila restait de marbre, répondant d’un air poli et vaguement intéressé à chaque tentative de la belle rousse, daignant à peine jeter un regard à leur hôtesse de ses yeux gris et froids qu’Azza ne reconnaissait que trop bien.
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Afterlove est un roman d’Urban Fantaisy de Tonia Byrne. On y suit Ash, une jeune fille de 16 ans vivant à Birghton, une ville au sud de l’Angleterre, au bord de la mer. Après des années de déconvenue, elle rencontre par hasard la femme de sa vie, Poppy, avec laquelle elle vit le grand amour. Mais voilà, Ash meurt quasiment au milieu de roman et devient une grande faucheuse, celle qui amène les âme des mort·es jusqu’à la barque de Charon. Sauf qu’Ash n’est pas d’accord, ce n’est pas la mort qui la séparera de son grand amour.
Naël écarta les draps satinés. Un bruit arrêta son mouvement. Il se retourna lentement vers la silhouette toute en courbes de sa voisine.
— Tu te lèves déjà, mon beau capitaine ?
Il embrassa le ventre de la duchesse mais n’obtint en réponse qu’un rire léger et endormi. Trop endormi. Dommage. Il se redressa et attrapa son pantalon qui traînait sur le sol.
— Je vais m’en fumer une. Rendors-toi, ma jolie.
Il traversa la chambre, immense, plus grande que la salle commune du vaisseau, et ouvrit la porte-fenêtre en verre, signe de richesse parmi tant d’autres dans ce manoir au luxe tranquille.
L’année 2023 est un peu particulière. J’ai passé une partie non négligeable de mon temps en arrêt maladie, ce qui explique le nombre plus élevé de livres lus que d’habitude. Les livres me permettent de me blinder contre une réalité pas forcément reluisante. Oui, les livres peuvent donner de réfléchir sur notre monde cassé. Mais on n’oublie un peu trop – quand on milite – la fonction d’évasion et de beauté de la littérature. J’aime accompagner une auteurice dans son imaginaire et y créer mon petit monde à moi. J’aime aussi être éblouie devant une phrase qui me touche comme une flèche dans sa cible. Durant ces mois compliqués, la littérature, comme souvent, m’a permis de tenir et de rêver. Et, en soi, c’est déjà beaucoup.
Une main s’abattit sur les épaules d’Azza.
— Oh, juste à temps, mon brave, vous n’avez pas mis beaucoup de temps pour une fois…
Qu’avait-il tous à lui sortir du « mon brave » ? Azza se retourna, sans se départir de son sourire commercial. Ses gencives commençait à la faire souffrir. Comment Kalozka pouvait-il bien supporté cette sensation ? Peut-être n’était-elle pas faite pour être pirate. Ou arnaqueuse, ce qui semblait assez lié vu les méthodes du capitaine.
C’était fou à quel point la Fédération aimait les files. Peut-être autant que l’ordre. Quoique, ce n’était pas propre à ce coin de la galaxie, ces deux tares étaient partagées avec l’Empire. Naël n’avait pourtant jamais autant attendu que dans ce foutu bâtiment administratif. Pourtant, il en avait passé du temps à attendre. Dans des couloirs, dans des vaisseaux, dans des tranchées, dans des prisons. L’impression d’être auprès d’une grenade qu’il pouvait dégoupiller au moindre geste malheureux ne diminuait pas la sensation d’inaction qui commençait à lui portait sur les nerfs. Bon, pour ce dernier point, il se savait en partie responsable et il enfouit au plus vite le sentiment de culpabilité qui le submergeait à chaque fois qu’il voyait Yuka.
« Erreur 404 » est un roman de SF considéré comme du « Young Adult » d’Agnès Marot. L’histoire se passe en 2099, dans un univers où monde réel et virtuel se mélangent grâce aux puces implémentées dans le cerveau des gens et où les personnages de jeux vidéos sont conscients et leurs droits reconnus (même les PNJ!).
Attention : une scène de sexe, où un des protagonistes outrepasse les limites d’une autre, est décrite dans ce chapitre.
Naël sortit de la salle de bain dans un nuage de vapeur, une simple serviette autour des hanches. Il s’était amusé à tester tous les flacons posés sur le rebord du bain et une odeur de fleurs et de sucre le suivait. Il avait oublié ses affaires propres dans la chambre, mais Yuka, partageant sur le navire la même cabine qu’un homme, ne devrait pas s’offusquer de sa petite tenue. Si c’était le cas, la situation ne pourrait être que drôle.
Attention : ce livre, et donc ma chronique, aborde des thématiques liés à l’esclavage et la déshumanisation.
La monture est un roman de science fiction de Carol Emshwiller. Le monde a été envahi par des extraterrestres, les Hoots, qui utilisent les humains comme montures pour compenser leurs faibles jambes.
Après de longs jours tranquilles, la porte spatio-temporelle apparut enfin à l’horizon. Naël répondit aux habituelles questions que demandaient la station : immatricule et destination du véhicule, nombre de voyageurs, cargaison…