Comme les années précédentes, j’ai griffonné dans mon petit carnet noir le titre de chaque livre que j’ai terminé en 2024. En plein milieu de l’année, j’ai assoupli mes critères pour ajouter les auteurices LGBTI+ qui s’identifient comme tel·le dans mes critères de sélection. Bien sûr, restreindre le plus possible aux femmes et LGBTI+ ne garantit pas la qualité d’un livre, j’en ai commencé des pas terribles voire pire, mais, à chaque fois que j’ai ouvert un roman d’homme en pensant qu’il s’agissait d’une femme, je suis tombée sur une représentation sexiste et objectivisante. Donc, aucun regret.
Étiquette : féminisme Page 1 of 4
Avant-propos : Cet article discute d’une chaîne twitch/youtube peu connue hors des cercles militants islamo-extrémo-gauchos. D’un premier abord, on pourrait se questionner sur l’intérêt de perdre son temps sur une telle chaîne
mais son arrimage à LFI et la présence croissante de Bouteldja au sein des mouvements de lutte, comme les soulèvements de la Terre, me font penser qu’il est important d’en parler.
Avant-propos 2 : je parle d’une position précise qui me semble important de préciser. Je suis une femme blanche et cis, de classe moyenne/sup, vivant avec un homme.
Avant-propos 3 : je n’ai pas fait le travail historique des positions problématiques de Bouteldja, qui sont pas mal documentées. Je me suis basée uniquement sur le contenu des vidéos de PDH.
Avant-propos
J’ai écrit cette réflexion pour poser par écrits des interrogations suite à un constat d’une tendance, dans certains milieux militants, à donner un blanc seing aux personnes dès qu’elle fait partie d’une classe dominée, quitte à fermer les yeux sur des pratiques violentes. Cette réflexion tient beaucoup des discussions que j’ai eues et entendues avec des militantes féministes. L’écart entre violences légitimes et violences non légitimes me questionnent beaucoup, je pense que je ferai un jour un billet dessus. Plus intimement, ce texte a aussi comme but d’augmenter ma dissonance cognitive en tant que dominante dans certains systèmes de domination. Il y a des écarts entre la théorie – ce que j’aimerai faire – et mes faits et gestes réels, mes petites lâchetés, mes compromis.
Ce billet sera divisé en deux parties :
- L’importance d’écouter les personnes dominées
- Sur l’essentialisation des personnes dominées (cet article)
Avant-propos
J’ai écrit cette réflexion pour poser par écrits des interrogations suite à un constat d’une tendance, dans certains milieux militants, à donner un blanc seing aux personnes dès qu’elle fait partie d’une classe dominée, quitte à fermer les yeux sur des pratiques violentes. Cette réflexion tient beaucoup des discussions que j’ai eues et entendues avec des militantes féministes. L’écart entre violences légitimes et violences non légitimes me questionnent beaucoup, je pense que je ferai un jour un billet dessus. Plus intimement, ce texte a aussi comme but d’augmenter ma dissonance cognitive en tant que dominante dans certains systèmes de domination. Il y a des écarts entre la théorie – ce que j’aimerai faire – et mes faits et gestes réels, mes petites lâchetés, mes compromis.
Ce billet sera divisé en deux parties :
- L’importance d’écouter les personnes dominées
- Sur l’essentialisation des personnes dominées
Femmes, mon amie, mon amante, ma sœur
Vie, qui s’écoule le long des avenues
Liberté, à travers toutes les frontières
Cris de nos révoltes
Cette année, j’ai décidé d’être plus exigeante en terme de lecture, que ce soit pour le genre des auteurices, mais aussi du contenu en lui-même. Il y a beaucoup trop de chefs- d’œuvres, de livres remue-ménages pour perdre du temps sur des bouquins pour lesquelles je n’accroche pas ou qui ne me touche pas d’une manière ou d’une autre.
Avant propos : ce billet abordera la violence capitaliste et la dépression
J’ai l’impression de ne plus avoir de prise avec le temps. Tout file à toute vitesse. Dans ces moments-là, je repense à l’autobiographie d’Angela Davis en me demandant : comment faisait-elle pour concilier toutes ses vies en une seule ? Non pas que la mienne de vie est quoi que ce soit à voir avec la sienne…
Comment faire pour concilier toutes mes envies, nombreuses, diverses, en une vie si courte ? Pourquoi devrais-je choisir ? Mes priorités fluctuent en fonction des périodes d’énergie et d’urgences, avec cette impression d’être ballottée tel un canoë sur l’océan.
Petite précision : j’ai commencé à écrire cet article avant que les militantes anti-trans s’auto-définissent « femellistes » et rejettent le terme de « féministes ». J’ai décidé de publier cet article car il me permet tout de même de poser certaines bases que je trouve importantes.
Féminisme : un terme, des définitions
Qu’est-ce qu’être féministe ? Vu les flots de boue twiterresque dont la source est une personne se définissant comme féministe, c’est une question qui tourne dans ma tête depuis quelques temps. Et comme souvent, je souhaite poser mes réflexions sur papier (virtuel) pour alléger mon cerveau.
Dans cet article, je rappelais que pour être un bon allié féministe il fallait en premier lieu arrêter d’agresser des femmes (et maintenant, j’ajouterai les autres minorités de genre).
Comme je suis gentille, voilà un deuxième conseil pour être un bon allié féministe : arrêtez de soutenir vos potes agresseurs dans leur stratégie d’agresseur.
Pour de vrai.
Arrêtez de lui trouvez des excuses.
Arrêtez de le plaindre.
Arrêtez de vous référer à sa santé mentale déclinante depuis que sa victime a trouvé le courage de sauver sa vie à elle.
Arrêtez de vouloir le réintégrer dans les cercles sociaux qui l’ont chassé.
Arrêtez de vous référer à ce type devant ses victimes.
En bref, arrêtez de préférer la douce garantie d’un cercle social solidaro-viriliste à la vie de femmes et de minorités de genre qui ont été bousillées.
Si vous ne stoppez pas votre solidarité viriliste envers les agresseurs qui vous sont proches, vous faites partie du problème.
Je ne dis pas que c’est facile. Je dis juste que c’est nécessaire.
Oh, vous pouvez remplacer « pote » par membre de votre famille. Ça marche aussi.
Post-scriptum :
A force de croiser des personnes très au fait des théories féministes mais qui l’utilisent pour tisser leur emprise sur des femmes ou qui ne voient pas l’incohérence à soutenir des agresseurs plutôt que leurs victimes, j’aimerai rappeler ce qu’écrivaient Paola Tabet et Nicole-Claude Mathieu quarante ans auparavant: le patriarcat s’appuie (entre autres) sur l’ignorance des femmes et autres minorités de genre sur comment les hommes imposent leur domination. Les théories féministes permettent aux femmes et autres minorités de genre de comprendre les mécanismes du patriarcat et de s’armer contre. Les dominants n’en ont pas besoin. Beaucoup savent très bien comment ça marche.
Pour aller plus loin
- La stratégie des agresseurs (article), par Osez le Féminisme :
- Céder n’est pas consentir (article), de Nicole-Claude Mathieu, sur Infokiosques
- Les doigts coupés (livre), de Paola Tabet (attention, il contient des descriptions de violences physiques, sexuelles et psychologiques)
Dans mon bilan des lectures 2021, j’ai abordé très rapidement les comics Batman, et leur représentation des femmes. J’aurai aimé ajouter « minorités de genre » mais les personnes LGBTI sont quasiment absentes de l’univers DC (oui, je sais, il y a des personnages LGBTI, sauf que j’en ai pas encore beaucoup croisé, à part Batwoman, Montoya et Constantine).
Pour appuyer mes propos, rien ne vaut un exemple concret : « Batman Silence » de Jeph Loeb et Jim Lee, un comic que j’ai emprunté très récemment.