Le Clairvoyage est un roman jeunesse de fantasy écrit par Anne Foukhari. On y suit Clara, une fille de 12 ans, qui est envoyé chez son oncle après le décès de ses parents.

On découvre avec elle le monde bizarre dans lequel elle atterrit. Les personnages que Clara rencontre sont toutes aussi hors-normes les unes que les autres : entre l’oncle complètement à la ramasse et la tante peintresse qui se cache dans son atelier, la grande tante conteuse d’histoire, des brocanteuses aux théières magiques, des chasseurs de fées… on est plutôt bien servi. Sans compter le corbeau qui poursuit Clara dans ses rêves mais aussi dans le monde réel. Clara croise aussi des sirènes, des fées, des fantômes… Tout est étrange, teintée de poésie, comme les noms de thés qui parsèment le livre, et de mélancolie.

Pour tout dire, je ne crois pas avoir compris le livre. Déjà, je passe à côté des (nombreuses) références à la pièce de théâtre « Un songe d’une nuit d’été » de Shakespeare que j’ai vu une fois au lycée mais dont je ne garde aucun souvenir… Les actions s’enchaînent sans que je ne saisisse vraiment les enjeux et même des passages complets sont restés obscurs – malgré mes retours en arrière permanent.

La construction du Clara ne m’a pas complètement convaincue. Par exemple, elle a douze ans, mais elle se promène toujours avec sa poupée… L’amour naissant qu’elle avec un autre personnage m’a aussi semblé très rapide. Par contre, j’ai trouvé que l’autrice arrivait bien à me faire rentrer dans la tête de Clara, à décrire ses émotions, notamment le deuil de ses parents.

L’univers est riche, très riche, où la confusion pointe son bout du nez. Les règles m’ont semblé peu claires et les bases mythologiques trop différentes. S’entremêlent sans réelle cohérence un voyage dans le temps, un univers parallèle, des armoires magiques, des fantômes, des sirènes, des fées, une banshee, du papier tue-mouche géant… Cela a joué sans aucun doute à me déboussoler complètement.

Un autre aspect qui m’a gênée est la gestion des informations. Certaines, qui sont importantes, sont balancées lors de loooooongs dialogues qui ne m’ont pas sonné très naturel. On obtient alors des retournements de situation complètement jaillis du chapeau, qui m’ont sorti de l’histoire.

C’est assez frustrant, parce que l’univers me plaît – ce que j’en comprends du moins, et que j’ai fini par m’attacher aux personnages.

Car, oui, malgré tout ce que j’ai écrit précédemment, ce roman apiqué ma curiosité. J’avais réussi plus ou moins à saisir l’univers, à comprendre les personnages, quand la fin a coupé court à ma lecture. Des pages en plus n’auraient pas été de trop et j’espère que le tome d’après sera moins foutraque – ou au moins s’appuiera sur ce qui a été construit dans ce volume.

Au final, un roman bizarre, difficilement compréhensible (du moins pour moi), mais qui a réussi je ne sais comment à me donner envie de lire la suite.

Note : cette chronique a été écrite dans le cadre de la 12e édition du « Challenge de l’Imaginaire » lancée par la blogueuse de « Tornade de lecture». Merci à elle pour cette idée !

Il est écrit "Challenge de l'imaginaire en bleu" avec le nombre "12" en arrière plan, en plus clair.
Une femme blonde regarde la lectrice en tenant dans les mains une boule de cristal