La Sphère est un roman de science-fiction écrit par Alexiane de Lys. Dans un univers où un virus a décimé tous les hommes, Noria, une mannequin de lingerie, est entraînée par sa meilleure amie dans la Sphère, une attraction de simulation de mondes virtuels. Elles choisissent de participer à l’attraction de toute dernière génération : l’immersion dans un vaisseau générationnel où les hommes n’ont pas disparus. Quand elle se réveille dans la simulation, rien ne se passe comme prévu : elle évite de peu un accident mortel, des douleurs de toute sorte la travaillent et un homme laisse des messages menaçant chez elle… Plus étrange, elle est la seule à se souvenir de la vie hors de cet univers factice…

Un complot ? Un bug ?

Répondre à cette question, serait du pure divulgâchage. Personnellement, je me suis complètement fait avoir par le twist final. Dans un premier temps, j’étais très gênée par les incohérences dans l’histoire, sauf que ces incohérences n’en étaient pas une fois arrivée la fin ! J’ai été prise dans les moments intenses que vit la protagoniste et je l’ai suivie dans son enquête, découvrant l’ampleur de ce qu’elle vit en même temps qu’elle.

En plus, petite cerise sur le gâteau, l’histoire ne se termine pas par la mise en couple hétéro, comme je l’avais crû.

Noria est au départ une personnage assez stéréotypée, même si cela fonctionne souvent pour moi : une très belle femme, indépendante et sûre d’elle, très protectrice pour ses proches et assez froide avec les autres. Cependant, cette image se fêle à la fin et on ne peut qu’encore plus s’y attacher.

Le vaisseau simulé enferme une vraie petite ville, assez peu exploitée à mon avis. J’ai eu dû mal à sentir cette ville. On ne voit pas non plus comment ce vaisseau générationnel fonctionne : nourriture, mécanique, gestion des déchets, système énergétique…

De même, les systèmes de dominations sont invisibilisés. Pourtant, il y en a, vu que seules les personnes considérées comme utiles et les personnes riches ont pu rentrer dans le vaisseau générationnel… Sans compter que certaines violences s’inscrivent dans un système de domination, les cacher ne permettent pas de comprendre ces violences, même s’il y a un équilibre à avoir entre romans psychologisants et essais féministes. De plus, je passe sur la (très courte) sortie psychophobe qui n’était, alors, vraiment pas nécessaire.

J’ai toutefois grandement apprécié ce roman, que ce soit pour les personnages, en particulier Noria, les tentatives de cette dernière de défaire les nœuds qui l’entourent et l’univers. Bref, une bonne surprise dont je ne m’attendais pas.

Pour finir, je préfère prévenir : des scènes de violences conjugales, très éprouvantes, sont décrites (oui, ça divulgâche un peu :’)).

Note : cette chronique a été écrite dans le cadre de la 12e édition du « Challenge de l’Imaginaire » suivie par la blogueuse de « Tornade de lecture». Merci à elle !

Image avec "Challenge de l'imaginaire" écrit en surimpression du chiffre "12"
Dans la lettre C, une silhouette semble tomber la tête vers le bas d'un plafond d’amas lumineux.Tons pastels