L’Arpenteuse de rêves est un roman young-adult de fantasy écrit par Estelle Faye. Depuis ma lecture des Révoltés de Bohen, cette autrice fait partie de mes choix sûrs, qui ne pourront pas me décevoir. Ma lecture de l’arpenteuse des rêves me confirme cette théorie.

Ce roman raconte les aventures de Myri. C’est une jeune femme de la basse ville du royaume de Claren et qui se révèle être une arpenteuse de rêves : elle peut entrer dans les rêves d’une autre personne et, don unique, ramener dans le monde physique des objets en provenance du monde des rêves. Sauf que, depuis le meurtre de sa sœur par un groupe mafieux, Myri cache son don. Alors que le mal des fantômes s’aggrave, donnant des cauchemars à celleux infectées et se diffusant de plus en plus dans la basse ville, un membre de sa famille recomposée est arrêté et amené dans la ville haute. Ne voulant plus perdre un proche, Myri fera tout pour le retrouver.

L’histoire, à vue de nez dans une époque du type renaissance (ou médiéval ?), se déroule dans un univers foisonnant, réaliste à sa façon, cohérent. Peu de magie à premier abord, même si des êtres magiques sont présents et leur disparition est expliquée, mais la possibilité d’arpenter les rêves, c’est-à-dire d’aller et de manipuler les rêves des autres, prendra de plus en plus d’importance.

Comme dans la vraie vie, la ville est le reflet des relations de classe : richesses, palais et fêtes en ville haute ; misère, usines polluantes et violences de rue en ville basse. Les beaux tissus portés par les riches sont fabriqués dans les usines de la basse ville, polluant les eaux et détruisant à petit feu les gens. Myri a appris à se débrouiller dans ce monde, avec l’aide de sa famille.

Les relations entre les personnages sont bien décrites. J’ai en particulier aimé les amitiés décrites dans le roman qui lient Myri avec plusieurs personnages, que soit celle qui se crée avec Lélio, deux personnes très éloignées a priori mais se rapprochent par le don en commun (et les péripéties) ; ou bien celle avec Colombe, sa sœur choisie ; et beaucoup d’autres. On comprend bien les différents sentiments de Myri : deuil, trahison, amour, etc.

Le récit est porté par la voix de sa personnage principale dans une narration fluide, à la première personne et au présent. J’avais une petite appréhension devant son côté « I’m a lonely badass ». Sa tendance à vouloir tout gérer toute seule et à imposer ses décisions aux autres est un poil cliché. Cependant, ces traits de caractères s’expliquent par son passé et j’ai fini par apprécier ce personnage qui souhaite avant tout mettre à l’abri sa famille. Et puis, en vrai, j’aime beaucoup les femmes lonely badass, surtout quand elles ne sont pas écrites à la truelle par et pour des hommes, et qu’elles ne sont pas que lonely badass.

En conclusion, l’Arpenteuse de rêves est un roman young adult très agréable à lire, avec une personnage principale badass soutenant et soutenue par sa famille dans un univers bien mené.

Note : cette chronique a été écrite dans le cadre de la 12e édition du « Challenge de l’Imaginaire » lancée par la blogueuse de « Tornade de lecture». Merci à elle pour le suivi !

Il est écrit "Challenge de l'imaginaire en bleu" avec le nombre "12" en arrière plan, en plus clair.
Une femme blonde regarde la lectrice en tenant dans les mains une boule de cristal