Le mois de décembre est le mois du bilan. La mélancolie douce de l’automne s’efface, les dernières feuilles lumineuses tombent et le soleil – quand il apparaît – disparaît derrière les immeubles avant d’avoir eu le temps de sortir le bout de son nez.

Oui, le mois de décembre est le mois du bilan. A faire avec un bon thé chaud et un plaid. Je vais d’ailleurs de ce pas relancer la bouilloire.

Cette année a été une année mouvementée par plusieurs aspects. Le bilan se fera donc en plusieurs parties. Voici la seconde, axée vis-ma-vie d’écolo-gaucho.

Lecture et écriture

Cette année a été riche en découverte d’autrices formidables. En fait, quatre : Annie Ernaux, Lola Lafon, Becky Chambers et N. K. Jemisin. J’ai envie un jour d’en écrire plus sur elles. On verra. Pour tout dire, elles rejoignent mon panthéon d’écrivaines inspirantes, que je chéris du fond de mon petit cœur de dévoreuse de livres.

J’ai aussi commencé ce blog. Je suis arrivée à rédiger un papier par mois – mon objectif, ce qui, vu ma tendance à l’éparpillement, n’était pas gagné. Je pense quitter bientôt Framasoft pour un hébergeur indépendant de confiance, pour préparer la future fermeture du projet Frama.site. Merci à elleux pour leur travail !

En parallèle, j’ai intégré un atelier d’écriture. C’est devenu ma petite bulle hebdomadaire, où j’aime écouter les écrits d’autres personnes avec leur style propre.

Et j’ai fini le premier jet de mon roman. De la SF, forcément. Un vrai capharnaüm résonnait dans ma tête le jour où j’ai tapé le dernier point. Un mélange de fierté, de soulagement, de joie, de crainte. Et un peu de honte, vive le syndrome de l’imposteuse. Prochaine phase, bêta-lecture !

Jardin aléatoire

La récolte n’a pas été très grande, cette année. ç’avait mal commencé, mon père ayant planté dans son jardin les plants de tomates que j’attendais avec impatience.
Mais, sans rien demander à personne, vas-y pas qu’un plant de tomates cerises pousse dans mon compost ! Et c’est qu’il a donné, le bougre.

Plan de tomates cerises
Plan de tomates cerises

Ce qui a était moins le cas des cornichons russes que j’avais plus semés plus par expérience, d’autant que, les ayant plantés dans un vieux pot, un plant de cornichon s’est transformé une nuit… en plant de melon.

Plan de cornichons russes
Plan de cornichons russes

Bon, au moins, j’ai appris à reconnaître les fleurs de cornichons des fleurs de melons, et les fleurs de cucurbitacées mâles des fleurs femelles.

Par contre, l’année prochaine j’investis dans un distributeur d’eau. Cela me fait vraiment mal au cœur de retrouver mes plantes desséchées lors de mes retours de voyage.

Vélotaf

3000 km sur l’année en vélo cette année.

Pas mal, pour une non-sportive fière.

3000 km sous le soleil, la pluie, dans le silence enneigé, sous les étoiles, dans le brouillard, avec du vent de face (le vent est toujours de face). J’aurai bien du mal maintenant à me passer de mon réveil à coup de pédale et de mon sas de décompression roulant du soir pour décrasser le travail qui reste collé au cerveau.

Et sans chute grave ! Fin, disons que je n’ai eu aucun os cassé. Mon bilan sur ce point s’améliore.

Les conducteurs sont aussi dangereux que l’année précédente. J’ai eu au moins trois menaces de mort, dont un gars dont une camionnette de travail avec sa jeune fille à côté de lui et un autre qui m’a suivi dans son gros SUV.

Yeah.

Je ne préfère pas compter les insultes, les queues de poissons, les stationnements me mettant en danger, et les grillages de priorité. Oh, et qu’est-ce qu’ils m’énervent, les conducteurs, avec leur appel répété à la conciliation. Comme si eux-mêmes essayaient d’être conciliants avec les piéton-ne-s et conducteurices modes doux.

Pour la forme, un petit exemple d’un de ces sympathiques échanges :

Vidéo hébergée sur une instance Peertube <3

Et certains cyclistes se comportent comme des automobilistes, doublant aux intersections et aux feux, se faufilant derrière des camions en marche arrière, grillant les priorités et frôlant les piéton-n-es… Dommage, ça serait bien d’éviter de reproduire les comportements que nous dénonçons.

Bref, une année 2019 remplie qui est partie dans tous les sens. J’ai eu l’impression de rouler derrière le temps et que celui-ci a filé au loin. Il y a tellement de choses à faire, à voir, à lire, d’injustices, de combats, de luttes et d’espoirs.

Fleur de soucis
Fleur de soucis

L’année 2020 s’annonce bien chargée. J’espère qu’elle sera belle pour toutes et tous.