Avant-propos : Cet article discute d’une chaîne twitch/youtube peu connue hors des cercles militants islamo-extrémo-gauchos. D’un premier abord, on pourrait se questionner sur l’intérêt de perdre son temps sur une telle chaîne mais son arrimage à LFI et la présence croissante de Bouteldja au sein des mouvements de lutte, comme les soulèvements de la Terre, me font penser qu’il est important d’en parler.
Étiquette : violence sexuelle Page 1 of 2
Point d’attention : ce texte abordera le viol et le plaisir subi. Si vous avez besoin d’aide, vous pouvez appeler les numéros suivants :
- Violences contre les femmes : 3919
- Viols Femmes Informations : 0 800 05 95 95
- Violences dans lʼenfance : 0 805 802 804
Dans cet article, je rappelais que pour être un bon allié féministe il fallait en premier lieu arrêter d’agresser des femmes (et maintenant, j’ajouterai les autres minorités de genre).
Comme je suis gentille, voilà un deuxième conseil pour être un bon allié féministe : arrêtez de soutenir vos potes agresseurs dans leur stratégie d’agresseur.
Pour de vrai.
Arrêtez de lui trouvez des excuses.
Arrêtez de le plaindre.
Arrêtez de vous référer à sa santé mentale déclinante depuis que sa victime a trouvé le courage de sauver sa vie à elle.
Arrêtez de vouloir le réintégrer dans les cercles sociaux qui l’ont chassé.
Arrêtez de vous référer à ce type devant ses victimes.
En bref, arrêtez de préférer la douce garantie d’un cercle social solidaro-viriliste à la vie de femmes et de minorités de genre qui ont été bousillées.
Si vous ne stoppez pas votre solidarité viriliste envers les agresseurs qui vous sont proches, vous faites partie du problème.
Je ne dis pas que c’est facile. Je dis juste que c’est nécessaire.
Oh, vous pouvez remplacer « pote » par membre de votre famille. Ça marche aussi.
Post-scriptum :
A force de croiser des personnes très au fait des théories féministes mais qui l’utilisent pour tisser leur emprise sur des femmes ou qui ne voient pas l’incohérence à soutenir des agresseurs plutôt que leurs victimes, j’aimerai rappeler ce qu’écrivaient Paola Tabet et Nicole-Claude Mathieu quarante ans auparavant: le patriarcat s’appuie (entre autres) sur l’ignorance des femmes et autres minorités de genre sur comment les hommes imposent leur domination. Les théories féministes permettent aux femmes et autres minorités de genre de comprendre les mécanismes du patriarcat et de s’armer contre. Les dominants n’en ont pas besoin. Beaucoup savent très bien comment ça marche.
Pour aller plus loin
- La stratégie des agresseurs (article), par Osez le Féminisme :
- Céder n’est pas consentir (article), de Nicole-Claude Mathieu, sur Infokiosques
- Les doigts coupés (livre), de Paola Tabet (attention, il contient des descriptions de violences physiques, sexuelles et psychologiques)
Trigger warning : les livres dont je vais discuter ici peuvent parler de violences sexuelles et physiques ou psychologiques, ainsi que de suicide. Mieux vaut le savoir avant de continuer.
J’ai déjà raconté à quel point la lecture est une compagne précieuse dans ma vie, qui m’accompagne dans les moments de mélancolie et m’aide à avancer. Les livres me construisent, me bousculent, me bercent.
Déjà, arrêtez d’agresser et de violer.
Vous pourriez être un type sympa, qui connaît sur le bout des doigts ses privilèges et les mécanismes de domination.
Vous pourriez être engagé dans une association féministe.
Vous pourriez être un grand défenseur de vos camarades femmes dans votre organisation ou dans votre entreprise.
Vous pourriez écrire des bouquins sur le patriarcat ou être un spécialiste reconnu dans les études de genre.
Si vous agressez et violez des femmes, même une, et même si elle a eu un jour envie de faire l’amour avec vous, vous êtes un agresseur qui profite de sa position sociale pour avoir le beurre (le capital sympathie dans les milieux progressistes) et l’argent du beurre (le droit de considérer les autres comme des objets à votre guise).
Ne violez pas et n’agressez pas.
C’est la base.
Après, on pourra discuter du reste.
Cet article est composé en 3 partie :
- Définition du système prostitutionnel, car il est toujours important de définir de quoi on parle
- Définition des différents courants juridiques (ce billet)
- Loi abolition de 2016 et bilan (ce billet)
Voilà, maintenant que j’ai défini le système prostitutionnel, parlons maintenant des systèmes légaux légiférant la prostitution.
Attention, cet article abordera des violences sexistes et sexuelles, dont la prostitution.
Avant propos
Je risque de me fâcher avec des militantes de longue date avec cette article, des personnes que je respecte profondément et avec lesquelles j’ai appris énormément. Mais voilà, plus que tout, je suis contre toute forme de dogme. Le militantisme n’est pas une religion que l’on suivrait de façon crédule.
J’essaie comme je peux de baser mes positions politiques sur une forme de logique. Bien sûr, j’ai un certain nombre de valeurs de base, des axiomes, sur lesquels je vais baser mon raisonnement. Ce raisonnement va m’amener à des choix, des positions ou des suspensions de jugement. Il important pour moi de savoir questionner ces positions, d’écouter les critiques, de faire la part des choses entre celles qui sont valables et celles qui ne le sont pas, et de changer des positions si les faits montrent des incohérences dans mon raisonnement.
C’est dans cet optique que j’écris cet article. Le système prostitutionnel est un sujet complexe et une des thématiques qui divisent les mouvements féministes. Diviser n’est d’ailleurs pas un terme assez fort. Il faudrait peut-être parler d’un grand schisme 😉 Dès mon entrée dans le militantisme féministe, je me suis gardée la possibilité de changer d’avis sur l’abolition de la prostitution, notamment quand nous aurions des retours concrets sur sa mise en place.
Maintenant, je pense que nous y sommes.
Cet article est composé en 3 partie :
- Définition du système prostitutionnel, car il est toujours important de définir de quoi on parle (ce billet)
- Définition des différents courants juridiques
- Loi abolition de 2016 et bilan
Le brouillard nocturne est de retour et annonce l’installation de l’hiver. Quelques rayons de soleil font une percée vers midi et disparaissent aussi vite quand l’heure des crêpes sonnent. Bref, le mois de décembre est là, c’est le moment du bilan annuel.
Cela devient une habitude, mais ce billet est divisé en deux parties. La première partie se trouve ici.
Burn-out et priorisation
Je le traînais depuis des mois, ce burn-out. Et pour tout dire, ce n’est pas comme si ma santé mentale était au beau fixe avant. Mais voilà, à tirer sur la corde, à un moment, ça craque. Et on arrête. Et on pleure. Et on dort. Beaucoup.
L’article original étant beaucoup un poil long, je l’ai scindé en deux parties. La première partie se trouve ici.
Les images illustrant cet article sont des pancartes vue lors d’un rassemblement contre les violences sexistes et sexuelles.
Attention : cet article aborde les thématiques de violences sexistes et sexuelles, notamment sur mineur·e·s.
J’en profite pour rappeler trois numéros à connaître absolument, que je peux appeler si je suis en danger ou en risque de l’être, ou si je connais une personne en danger :
- 3919 : pour trouver écoute et soutien pour toute femme victime de violences
- 0 800 05 95 95 : pour trouver écoute et soutien dans les démarches suite à un viol ou une tentative de viol
- 119 : lorsqu’un enfant est en danger ou en risque de l’être
Des actes commis par des hommes
La majorité de ces violences sexuelles sont commises par des hommes (de 95 à 99% selon le cadre). Si une femme sur cinq est victime d’agression ou de crime sexuelle, quelle est la proportion d’hommes agresseurs ?
L’article original étant beaucoup un poil long, je l’ai scindé en deux parties. La deuxième partie sera publié la semaine prochaine.
Les images illustrant cet article sont des pancartes vue lors d’un rassemblement contre les violences sexistes et sexuelles.
Attention : cet article aborde les thématiques de violences sexistes et sexuelles, notamment sur mineur·e·s.
J’en profite pour rappeler trois numéros à connaître absolument, que je peux appeler si je suis en danger ou en risque de l’être, ou si je connais une personne en danger :
- 3919 : pour trouver écoute et soutien pour toute femme victime de violences
- 0 800 05 95 95 : pour trouver écoute et soutien dans les démarches suite à un viol ou une tentative de viol
- 119 : lorsqu’un enfant est en danger ou en risque de l’être
J’avoue avoir eu envie de mettre aux oubliettes cet article. Le glisser dans la corbeille de mon bureau virtuel. La période est assez déprimante pour ne pas vouloir en ajouter, entre le confinement, les attentats, la précarité en embuscade pour beaucoup, l’incompétence crasse de notre gouvernement, les lois autoritaires et la luminosité naturelle qui diminue.
Mais voilà, j’ai une question qui tourne et tourne dans ma tête : pourquoi personne, hors du monde féministe, ne s’indigne contre la terreur imposée aux femmes par la classe des hommes ?
Cette terreur massive qui fait plus d’une centaine de mortes par an et qui marque toutes les femmes dans leur chair.