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Qu’est-ce que le féminisme ?

Petite précision : j’ai commencé à écrire cet article avant que les militantes anti-trans s’auto-définissent « femellistes » et rejettent le terme de « féministes ». J’ai décidé de publier cet article car il me permet tout de même de poser certaines bases que je trouve importantes.

Féminisme : un terme, des définitions

Qu’est-ce qu’être féministe ? Vu les flots de boue twiterresque dont la source est une personne se définissant comme féministe, c’est une question qui tourne dans ma tête depuis quelques temps. Et comme souvent, je souhaite poser mes réflexions sur papier (virtuel) pour alléger mon cerveau.

Comment être un bon allié féministe ? 2

Dans cet article, je rappelais que pour être un bon allié féministe il fallait en premier lieu arrêter d’agresser des femmes (et maintenant, j’ajouterai les autres minorités de genre).

Comme je suis gentille, voilà un deuxième conseil pour être un bon allié féministe : arrêtez de soutenir vos potes agresseurs dans leur stratégie d’agresseur.

Pour de vrai.

Arrêtez de lui trouvez des excuses.

Arrêtez de le plaindre.

Arrêtez de vous référer à sa santé mentale déclinante depuis que sa victime a trouvé le courage de sauver sa vie à elle.

Arrêtez de vouloir le réintégrer dans les cercles sociaux qui l’ont chassé.

Arrêtez de vous référer à ce type devant ses victimes.

En bref, arrêtez de préférer la douce garantie d’un cercle social solidaro-viriliste à la vie de femmes et de minorités de genre qui ont été bousillées.

Si vous ne stoppez pas votre solidarité viriliste envers les agresseurs qui vous sont proches, vous faites partie du problème.

Je ne dis pas que c’est facile. Je dis juste que c’est nécessaire.

Oh, vous pouvez remplacer « pote » par membre de votre famille. Ça marche aussi.

Post-scriptum :

A force de croiser des personnes très au fait des théories féministes mais qui l’utilisent pour tisser leur emprise sur des femmes ou qui ne voient pas l’incohérence à soutenir des agresseurs plutôt que leurs victimes, j’aimerai rappeler ce qu’écrivaient Paola Tabet et Nicole-Claude Mathieu quarante ans auparavant: le patriarcat s’appuie (entre autres) sur l’ignorance des femmes et autres minorités de genre sur comment les hommes imposent leur domination. Les théories féministes permettent aux femmes et autres minorités de genre de comprendre les mécanismes du patriarcat et de s’armer contre. Les dominants n’en ont pas besoin. Beaucoup savent très bien comment ça marche.

Pour aller plus loin

Des tétons et des bastons

Dans mon bilan des lectures 2021, j’ai abordé très rapidement les comics Batman, et leur représentation des femmes. J’aurai aimé ajouter « minorités de genre » mais les personnes LGBTI sont quasiment absentes de l’univers DC (oui, je sais, il y a des personnages LGBTI, sauf que j’en ai pas encore beaucoup croisé, à part Batwoman, Montoya et Constantine).

Pour appuyer mes propos, rien ne vaut un exemple concret : « Batman Silence » de Jeph Loeb et Jim Lee, un comic que j’ai emprunté très récemment.

Un an de lecture – 2021

Trigger warning : les livres dont je vais discuter ici peuvent parler de violences sexuelles et physiques ou psychologiques, ainsi que de suicide. Mieux vaut le savoir avant de continuer.

J’ai déjà raconté à quel point la lecture est une compagne précieuse dans ma vie, qui m’accompagne dans les moments de mélancolie et m’aide à avancer. Les livres me construisent, me bousculent, me bercent.

Bilan 2021, Partie 2 : des luttes violettes et rouges

Le temps est pareil à une brume argentée : insaisissable, il rend les événements ouatés et lointains. On ne voit rien à plus d’un mètre, alors on avance, un pas devant l’autre. Et puis un jour, le voile se lève et on découvre, étonnée, toute la distance parcourue.

Alors, que dire de 2021 ?

La partie 1 se trouve ici. Ici, on parlera de luttes.

Comment être un bon allié féministe ?

Déjà, arrêtez d’agresser et de violer.

Vous pourriez être un type sympa, qui connaît sur le bout des doigts ses privilèges et les mécanismes de domination.

Vous pourriez être engagé dans une association féministe.

Vous pourriez être un grand défenseur de vos camarades femmes dans votre organisation ou dans votre entreprise.

Vous pourriez écrire des bouquins sur le patriarcat ou être un spécialiste reconnu dans les études de genre.

Si vous agressez et violez des femmes, même une, et même si elle a eu un jour envie de faire l’amour avec vous, vous êtes un agresseur qui profite de sa position sociale pour avoir le beurre (le capital sympathie dans les milieux progressistes) et l’argent du beurre (le droit de considérer les autres comme des objets à votre guise).

Ne violez pas et n’agressez pas.

C’est la base.

Après, on pourra discuter du reste.

Haïku de la nuit 37

Je suis fatiguée

De ménager des égos

Surdimensionnés

Dois-je préciser qu’il s’agit d’égos masculins ?

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