Ce qui suit sont des conseils basiques sur l’avant, le pendant et l’après manifestation.
Ces conseils sont bien sûr adaptables selon les situations !
J’en profite pour remercier tous les collectifs anti-repressions qui font un boulot de dingue, pour que nous puissions toujours et encore conserver notre droit à manifester sans être réprimé-e.
Avant la manif
- Vider vos sac ! Pas de couteau, feux d’artifice, bombe de peinture… ça serait bête de faire de la prison pour avoir oublier dans le sac l’opinel pour le casse-croûte…
- Dans votre sac :
- Sérum physiologique, lunettes de piscine, masque respiratoire contre les lacrymos
- Si possible, un masque balistique (type airsoft) contre les flash-balls et autres projections
- De l’eau
- A manger
- Éviter d’amener avec vous des carnets d’adresse, liste de noms, mails… Attention en particulier aux portables (SMS, boites mails, etc). Si possible, chiffrer votre portable. Pas besoin d’impliquer les copains et copines des ronds-points en cas d’arrestation
- Habillez-vous discret ! Pas de couleur vive et de signe distinctif
Attention : la police peut récupérer (illégalement) votre matériel lors d’une fouille. Des fois, mieux vaut faire des petits détours à proximité du point de rassemblement.
En manifestation
- Ne jamais ramasser un projectile envoyé par la police ! (ni de coup de pied dedans…). En particulier, attention aux grenades explosives de type GLI-F4 qui arrachent les mains et les pieds…
- En cas de lacrymos, décalez-vous de quelques mètres et respirez à travers votre masque/foulard, imbibé d’eau. Elles sont en général très localisées. Ne pas se frotter les yeux. Les nettoyer au sérum physiologique ou avec de l’eau
- Rester le plus calme possible même dans un mouvement de foule. On ne crie pas et on ne court pas inutilement. Par contre, on peut chanter ou crier des slogans. Ça déstresse et on se sent moins seule
- Rester groupés, cela complique grandement les interpellations
- Les“flash-ball” (LBD 40) sont dangereux en dessous de 70m, se méfier particulièrement des flics-cowboys en civil
- En cas de charge, courir au petit trot. Une charge ne dure en général pas plus de 50m.
- Faire attention aux copains et copines : un coup de main fait toujours plaisir en cas de pépin
Armes du crimes
Lanceur de balles de « défense », ou improprement confondu avec le « flash-ball » :
Grenade explosive de type GLI-F4 :
En cas d’arrestation (Garde à vue)
Demander un-e médecin et un-e avocat-e.
Vous avez le droit à un-e avocat commis-e d’office.
La ou le médecin permet de vérifier/constater les possibles blessures qui ont été réalisée pendant la garde à vue (oui, cela arrivent que les flics frappent des interpellé-e-s pendant la garde à vue).
Vous n’avez pas à répondre aux questions sans la présence de votre avocat-e. Vous n’avez pas non plus à lui raconter votre vie, son rôle sera de vérifier/constater que la garde à vue se déroule bien selon les règles.
Les éléments obligatoires qui seront demandés :
- Votre nom
- Date de naissance
- Adresse
Et c’est tout.
Ne dites rien d’autre, à part « Je n’ai rien à déclarer ». C’est votre droit.
Un procès-verbaux vous sera présenté à la fin.** Ne pas le signer si vous n’êtes pas d’accord** avec ce qu’il contient.
Il est fortement conseillé de refuser la comparution immédiate, c’est-à-dire un passage devant le ou la juge directement après la garde à vue. En effet, le temps peut alors manquer pour préparer votre défense et les peines prononcées à votre encontre peuvent être plus lourdes que si vous aviez suivi le processus normal.
Note 1: Vous pouvez refuser le fichage génétique ADN pour éviter de futures complications, mais cela vous expose potentiellement à une condamnation (amende).
Note 2: En garde à vue, vous n’avez pas à déverrouiller votre portable, ni à donner votre code PIN. Seul-e un-e juge peut vous le demander.
1 Pingback