Chroniques de l’imaginaire – Apprendre, si par bonheur de Becky Chambers

Point d’attention : le livre aborde les sujets de la dépression et de tentatives de suicide.

Apprendre, si par bonheur est une novella de Becky Chambers racontant l’histoire d’un vol spatial de quatre personnes vers un système stellaire pouvant abriter la vie. Ce vol a été rendu possible grâce à des souscriptions privées alors que les guerres et les catastrophes climatiques s’enchaînent sur Terre. Ariadne, l’ingénieure de l’équipe est la narratrice principale. Elle nous raconte la vie dans le vaisseau, avec ses compagnonnes astronautes, puis la découverte de chacun des astres qu’iels vont visiter.

Couverture du livre : un vaisseau blanc et ovale avance vers une planète orangée qui prend le tiers du bas de la couverture. Une étoile se lève derrière la planète. Deux satellites tournent autour de la planète. Le ciel est bleu nuit sur la moitié haute de la couverture.

Les quatre personnages ont des fonctionnements très différents les unes des autres, mais s’entendent à merveille. Et cela fait du bien. L’histoire n’est pas basée sur des violences, comme c’est souvent le cas dans les romans de l’imaginaire, mais plus sur le vécu et les émotions des personnages : joie, émerveillement, dépression, plénitude… Les astronautes auront des réactions différentes pour chacune des planètes visitées, propres à leur personnalité et au monde étrange qu’iels rencontreront.

Un petit mot sur le passage de la dépression : j’en ai trouvé le traitement dans le livre très doux et très respectueux. Ariadne fait une tentative de suicide à un moment (désolée pour le divulgâchage), donc peut-être que c’est n’est pas le meilleur moment pour vous de lire ce livre. Si vous avez des pensées suicidaires, vous n’êtes pas seul·e·s. Il existe un numéro de téléphone pour vous aider : 3114.

Tous les aspects techniques me semblent compréhensibles, ou du moins, ne m’ont pas gênée à la lecture. Je pense qu’ils sont assez légers ou vulgarisés pour prendre plaisir à suivre les questionnements scientifiques des personnages.

Les questions éthiques sont très présentes : alors que la Terre s’entre-déchire, quel est le sens de mettre de l’énergie et du temps pour aller explorer l’espace ? Comment limiter notre impact sur les planètes visitées pour ne pas bouleverser leur fonctionnement ? Doit-on tuer ou non des animaux dans certaines situations ? Et ce n’est qu’un petit nombre de ces questions qui seront abordées dans la novella.

Becky Chambers écrit des romans qui font du bien, et celui-ci m’a fait un bien fou. C’est une ode à la beauté, à la science, aux petits bonheurs, et à l’émerveillement scientifique devant l’incroyable complexité qu’est la vie. Un coup de cœur.

Note : cette chronique a été écrite dans le cadre de la 11e édition du « challenge de l’Imaginaire » lancée par la blogueuse de « Ma Lecturothèque ». Merci à elle pour cette idée !

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  1. Je vais bientôt découvrir l’un des romans de Becky Chambers (« Un psaume pour les recyclés sauvages ») ; si j’aime, j’espère ensuite lire « Apprendre, si par bonheur ». En tout cas, je pense que c’est ce genre d’autrice et de livre qu’il me faut en ce moment ^^

    • Becky Chambers écrit des livres très humains et très doux. Il y a très peu de violences, ce qui est rare dans les livres de SFFF. Je n’ai pas (encore) lu « un psaume pour les recyclés sauvages », mais j’en ai entendu que du bien 🙂 j’avais un peu été déçu par un dénouement sorti du chapeau pour le livre « l’espace d’un an », mais je n’ai pas retrouvé cela dans « Apprendre, si par bonheur », « Archives de l’exode » et « Libration ».
      Bonne lecture en tout cas 🙂

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