Azza regardait le miroir sans tain d’un regard vide. Elle ne prit pas la peine d’essuyer les taches de sang coagulé qui parsemaient son visage et ses bras. C’était inutile. Elle sentait bien qu’elle avait outrepassé les règles et qu’elle allait en payer le prix. Elle n’avait pourtant aucun remord. Elle avait réagi avec honneur et ça, des pirates ne pouvaient pas le comprendre.
Catégorie : Les rêves de l’Arcadie
L’Arcadie traversa les portes spatio-temporelles les unes après les autres sans que les faux papiers de Yuredig ne posèrent de problème. La dernière porte traversée, le vaisseau n’était plus qu’à quelques heures de l’astéroïde prisé par les fêtards et noceurs de toutes sortes. Naël connaissait l’endroit de réputation, un des rares lieux de liberté encadrée, coincé entre une Fédération autoritaire et un Empire guerrier. Tout était permis, tant que l’on alignait les Feds sur la table. Une soupape parfaite pour une jeunesse argentée et désœuvrée.
Dès qu’elle entra dans la cabine que lui avait assignée le capitaine, Azza fut attirée par le lit double remplissant la pièce. Elle s’allongea dessus et s’enfonça dans les couvertures au moelleux incomparable après des années à dormir sur une planche. Une odeur un peu musquée s’accrochait aux draps, lui rappelant qu’ici n’était pas sa vraie place. Elle ferma les yeux, lasse.
Quand Azza rouvrit les yeux, elle ne vit qu’un halo diffus. Son corps flottait, léger, si léger, comme en apesanteur. C’était donc à ça que ressemblait la mort ? Un vide rempli de liquide chaud, flou et lumineux.
Avant-propos : j’ai hésité longtemps avant de le publier, mais voilà, même s’il est loin d’être parfait, j’aime bien mon premier roman, un space opera assez classique. J’espère que vous pardonnerez les erreurs d’écrivaine débutante (que je suis encore) pour apprécier le roman. J’essayerai de publier un chapitre un mercredi sur deux. Bonne lecture.