Dans cet article, je rappelais que pour être un bon allié féministe il fallait en premier lieu arrêter d’agresser des femmes (et maintenant, j’ajouterai les autres minorités de genre).

Comme je suis gentille, voilà un deuxième conseil pour être un bon allié féministe : arrêtez de soutenir vos potes agresseurs dans leur stratégie d’agresseur.

Pour de vrai.

Arrêtez de lui trouvez des excuses.

Arrêtez de le plaindre.

Arrêtez de vous référer à sa santé mentale déclinante depuis que sa victime a trouvé le courage de sauver sa vie à elle.

Arrêtez de vouloir le réintégrer dans les cercles sociaux qui l’ont chassé.

Arrêtez de vous référer à ce type devant ses victimes.

En bref, arrêtez de préférer la douce garantie d’un cercle social solidaro-viriliste à la vie de femmes et de minorités de genre qui ont été bousillées.

Si vous ne stoppez pas votre solidarité viriliste envers les agresseurs qui vous sont proches, vous faites partie du problème.

Je ne dis pas que c’est facile. Je dis juste que c’est nécessaire.

Oh, vous pouvez remplacer « pote » par membre de votre famille. Ça marche aussi.

Post-scriptum :

A force de croiser des personnes très au fait des théories féministes mais qui l’utilisent pour tisser leur emprise sur des femmes ou qui ne voient pas l’incohérence à soutenir des agresseurs plutôt que leurs victimes, j’aimerai rappeler ce qu’écrivaient Paola Tabet et Nicole-Claude Mathieu quarante ans auparavant: le patriarcat s’appuie (entre autres) sur l’ignorance des femmes et autres minorités de genre sur comment les hommes imposent leur domination. Les théories féministes permettent aux femmes et autres minorités de genre de comprendre les mécanismes du patriarcat et de s’armer contre. Les dominants n’en ont pas besoin. Beaucoup savent très bien comment ça marche.

Pour aller plus loin