La nuit mon amie tu fuis à travers bois
Comme une biche mystérieuse et sauvage
J’aimerais tant chevaucher ton dos de moire
Saisir les étoiles
La nuit mon amie tu fuis à travers bois
Comme une biche mystérieuse et sauvage
J’aimerais tant chevaucher ton dos de moire
Saisir les étoiles
Le temps est pareil à une brume argentée : insaisissable, il rend les événements ouatés et lointains. On ne voit rien à plus d’un mètre, alors on avance, un pas devant l’autre. Et puis un jour, le voile se lève et on découvre, étonnée, toute la distance parcourue.
Alors, que dire de 2021 ?
Accrochée aux pieds
La fatigue telle une ancre
Au fond de la mer
Accueillir ses peurs
Dans la lumière tremblante
De ses vérités
Le temps file entre les doigts. L’automne est là. La baisse de luminosité, aussi.
Le temps est précieux. Et volatile.
Depuis la fin du télétravail à 100%, je n’arrive plus à écrire tous les jours. Je pars à 7h30 et je reviens à 18h30 au mieux. 11h de ma vie qui s’effrite en poussière.
J’ai plein d’envies d’articles. Des thèmes qui tournent dans mon crâne et où l’écriture me permettrait de clarifier les idées qui nagent dans le marécage de mon cerveau. J’aimerai écrire les raisonnements, les réponses après-coup, les coups de gueules et les coups de cœur.
Mais je préfère passer le peu de temps que je vole à travailler des textes de fiction.
En voici un.
Il s’agit d’une nouvelle se situant dans un monde dystopique où l’écriture est interdite. Elle parle de deuil et de révolution intérieure qui fait écho à la lutte collective.
C’est ma première nouvelle « finie ». J’espère qu’elle vous plaira, malgré ses défauts.
Apprendre à écrire
Le langage de la nuit
Et des louves d’ombre
A l’origine, j’avais prévu de rédiger un article sur le burn-out. J’ai vu – sur le Net et dans mon entreprise – des propos dangereux culpabilisant les personnes et déresponsabilisant les entreprises. Et puis, pourquoi pas, exorciser cette phase d’épuisement, dont je ne suis pas totalement sortie, en y mêlant mon expérience personnelle. Bref, j’aurai aimé, à mon échelle, remettre les choses à l’endroit, dans ce monde cachant les structures oppressives sous des choix individuels et biaisés.
Je pense à la nuit
Et ses fragiles projets
Aux reflets bleus-gris
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