Avant de commencer la chronique en elle-même, un aveu : j’aime beaucoup les romances. Je dévore les shojos, j’en regarde quand personne n’est là pour m’espionner? Adolescente, j’ai lu à peu près toutes romances vampiriques de la bibliothèque avant que la série de livre Twiligh soit connue (que je n’ai découvert que fin lycée, shame on me). J’ai d’ailleurs plutôt apprécié cette dernière (sauf la fin, trop creepie). Je suis même en train d’en écrire (fin, disons, j’essaie… mais c’est un autre sujet).

Donc rien d’étonnant que Crescent City soit tombé entre mes mains, que j’ai dévoré en quelques jours.

Commençons par le début. Cresent city est un roman de fantasy écrit par Sarah J. Maas. On y suit Bryce, une mi-fae mi-humaine, et Hunt, un ange déchu, lors d’une enquête sur la mort de la meilleure amie de Bryce qui a été sauvagement assassinée deux années auparavant.

Tout d’abord, l’univers semble créé au fur et à mesure de l’histoire, ce qui a pour conséquence que des aspects ne sont pas vraiment exploités. L’histoire se déroule dans un monde où les Vanes (Faes, Anges,…) sont (quasiment) immortel·es contrairement aux humains, qui appartiennent à la couche basse de la population et a priori victimes d’oppression. On comprend aussi que qu’une guerre a lieu pour mater la rébellion humaine dans d’autres régions monde.
Néanmoins, cette oppression est très peu montrée et semble désincarnée. Vu que ce roman est le premier tome d’une série, j’espère que les rapports de pouvoir entre humains et Vanes soient plus explicités par la suite, tout en restant nuancés.
Plus anecdotique, comment les Vanes se reproduisent si les immortel·es n’ont plus de règle ? Ou encore, comment est géré la surpopulation ?

Concernant les deux personnes principales, nous avons Bryce et Hunt. La première est présentée comme une jeune femme futile, aimant la fête et la drogue, sexy et couchant avec plein d’hommes. Comme tout le monde dans la vie, elle a aussi plusieurs autres facettes : au fur et à mesure, on comprend qu’elle est altruiste, qu’elle est badass en terme de bagarre et débrouillarde. Bref, c’est un chouette personnage.
Par contre, j’ai été un peu déçue par l’absence de couple lesbien avec sa meilleure amie, couple qui semble vraiment évident. Cependant, représenter une amitié très forte entre femmes est rare et toujours appréciable.
Hunt, lui, est le cliché de l’homme ténébreux mais avec des fêlures, et j’ai moins accroché à ce personnage.

L’écriture, tout en étant pas ouf ouf, voire crue par moment, reste efficace. D’ailleurs, il y a plusieurs passages explicites de sexe hétéro – chaud chaud – donc si vous n’êtes pas à l’aise avec cela (ce qui n’est pas une critique) probablement mieux vaut que vous passiez votre tour, ou au moins ces passages.

La résolution de l’enquête m’a un peu laissé sur ma fin, notamment car certaines lignes narratives lancées ne sont pas résolues, m’a semblé assez précipitée et un poil sortie du chapeau.

En résumé, un livre avec un personnage bien campé, un univers un peu incomplet mais qui laisse deviner un gros potentiel et une écriture efficace. Le tout bien sûr saupoudré de romance hétéro. En un mot, tout pour passer un bon moment.

Les yeux de Hune s’assombrirent. « Ne. Me. Faites. Pas. Chier »

— Ouais, ouais, vous êtes l’Umbra Mortis »

Ses lèvres se retroussèrent. « Je me fous du nom que vous le donnez, Quilan, dès lors que vous faites ce qu’on vous demande de faire. »

Putain de do-minable.

« L’immortalité, ça doit être long avec un bâton géant dans le cul. » Bryce ses mains sur les hanches. Et tant pis si la danse endiablée de Syrinx à ses pieds ruinait complètement l’effet.

Note : cette chronique a été écrite dans le cadre de la 12e édition du « Challenge de l’Imaginaire » lancée par la blogueuse de « Tornade de lecture». Merci à elle pour cette idée !

Il est écrit "Challenge de l'imaginaire en bleu" avec le nombre "12" en arrière plan, en plus clair.
Une femme blonde regarde la lectrice en tenant dans les mains une boule de cristal